| Titre : |
L'art à pleine dents |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Sylvie Delpech, Auteur |
| Editeur : |
Paris : Palette, 2010 |
| ISBN/ISSN : |
978-2-35832-044-3 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Descripteurs : |
aliment / nature morte
|
| Résumé : |
Un livre consacré à « l'histoire du repas et de la table dans l'art » qui ne réserve pas la moitié de son ouvrage à Arcimboldo ? Le constat est même bien pire : on ne trouve pas une seule reproduction de l'œuvre du peintre italien dans ce livre ! Mon indignation n'est que feinte car les éditions Palette... ont déjà consacré deux livres à Arcimboldo dans le passé. On ne peut que féliciter un éditeur qui n'a pas envie de se répéter. De plus, les tableaux retenus le sont parce que la nourriture représentée est chargée d'une valeur symbolique, philosophique, historique, sociologique, économique, et bien sûr, esthétique. Il ne s'agit pas de jouer avec la nourriture comme le fait le peintre milanais – même si l'art contemporain n'y rechigne pas – mais d'expliquer le péché originel, de montrer la vie des paysans au Moyen Âge, de décrypter la symbolique présente dans une nature morte ou encore d'appréhender l'art contemporain, tout cela par le biais des fruits, des volailles, des poissons, du vin, du pain etc.
On appréciera particulièrement la qualité des reproductions et la lecture en double-page qui nous est proposée. Lecture systématique certes, mais jamais ennuyeuse grâce à l'excellent travail du maquettiste qui sait réveiller notre regard à chaque fois que l'on tourne une page.
On y confronte deux tableaux d'une même époque ou bien des œuvres que plusieurs siècles séparent mais qui évoquent le même thème. Sylvie Delpech parvient à nous rendre évident le rapprochement du tableau de Carrache, Le Mangeur de fèves, (1583-1584) avec celui de Magritte, Le Sorcier (1951). Ses textes simples nous décrivent avec intelligence et sans emphase la composition des œuvres et nous décrypte le sens qui pourrait demeurer obscur pour un jeune regard (ou même un plus vieux) du XXe siècle. Il est difficile d'exiger d'un enfant de dix ans qu'il connaisse la vie dans les pays flamands du XVIIe siècle. Sylvie Delpech n'oublie pas non plus d'attirer notre œil sur des détails du tableau riches de sens et qui nous auraient échappé sans son aide.
Grâce à deux pages consacrés à l'exégèse des « symboles dans la nature morte », on regardera d'une autre manière une coupe renversée ou une noix la prochaine fois que l'on ira au Louvre ou dans un autre musée. Saviez-vous qu'un homard représenté dans une nature morte « symbolise la résurrection », et par conséquent, « est une allusion directe au Christ. » ?
L'art à pleines dents nous trace un parcours original plus qu'alléchant à travers le long chemin de l'histoire de l'art : des mosaïques romaines au Marble floor #102 de Wim Delvoye (1999), autre mosaïque mais composée à partir de salamis, de mortadelle et de jambon.
Parler d'art et de nourriture, c'est montrer que l'art est loin de se désintéresser de la vie des hommes, mais, bien au contraire, qu'il a toujours su la décrire avec justesse, passion ou tendresse, la louer, la sublimer.
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| Nature du document : |
documentaire |
| Discipline : |
Arts |
L'art à pleine dents [texte imprimé] / Sylvie Delpech, Auteur . - Paris : Palette, 2010. ISBN : 978-2-35832-044-3 Langues : Français ( fre)
| Descripteurs : |
aliment / nature morte
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| Résumé : |
Un livre consacré à « l'histoire du repas et de la table dans l'art » qui ne réserve pas la moitié de son ouvrage à Arcimboldo ? Le constat est même bien pire : on ne trouve pas une seule reproduction de l'œuvre du peintre italien dans ce livre ! Mon indignation n'est que feinte car les éditions Palette... ont déjà consacré deux livres à Arcimboldo dans le passé. On ne peut que féliciter un éditeur qui n'a pas envie de se répéter. De plus, les tableaux retenus le sont parce que la nourriture représentée est chargée d'une valeur symbolique, philosophique, historique, sociologique, économique, et bien sûr, esthétique. Il ne s'agit pas de jouer avec la nourriture comme le fait le peintre milanais – même si l'art contemporain n'y rechigne pas – mais d'expliquer le péché originel, de montrer la vie des paysans au Moyen Âge, de décrypter la symbolique présente dans une nature morte ou encore d'appréhender l'art contemporain, tout cela par le biais des fruits, des volailles, des poissons, du vin, du pain etc.
On appréciera particulièrement la qualité des reproductions et la lecture en double-page qui nous est proposée. Lecture systématique certes, mais jamais ennuyeuse grâce à l'excellent travail du maquettiste qui sait réveiller notre regard à chaque fois que l'on tourne une page.
On y confronte deux tableaux d'une même époque ou bien des œuvres que plusieurs siècles séparent mais qui évoquent le même thème. Sylvie Delpech parvient à nous rendre évident le rapprochement du tableau de Carrache, Le Mangeur de fèves, (1583-1584) avec celui de Magritte, Le Sorcier (1951). Ses textes simples nous décrivent avec intelligence et sans emphase la composition des œuvres et nous décrypte le sens qui pourrait demeurer obscur pour un jeune regard (ou même un plus vieux) du XXe siècle. Il est difficile d'exiger d'un enfant de dix ans qu'il connaisse la vie dans les pays flamands du XVIIe siècle. Sylvie Delpech n'oublie pas non plus d'attirer notre œil sur des détails du tableau riches de sens et qui nous auraient échappé sans son aide.
Grâce à deux pages consacrés à l'exégèse des « symboles dans la nature morte », on regardera d'une autre manière une coupe renversée ou une noix la prochaine fois que l'on ira au Louvre ou dans un autre musée. Saviez-vous qu'un homard représenté dans une nature morte « symbolise la résurrection », et par conséquent, « est une allusion directe au Christ. » ?
L'art à pleines dents nous trace un parcours original plus qu'alléchant à travers le long chemin de l'histoire de l'art : des mosaïques romaines au Marble floor #102 de Wim Delvoye (1999), autre mosaïque mais composée à partir de salamis, de mortadelle et de jambon.
Parler d'art et de nourriture, c'est montrer que l'art est loin de se désintéresser de la vie des hommes, mais, bien au contraire, qu'il a toujours su la décrire avec justesse, passion ou tendresse, la louer, la sublimer.
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| Nature du document : |
documentaire |
| Discipline : |
Arts |
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