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Auteur Mélanie Cuvelier |
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Les mots ça m'est égal / Mélanie Cuvelier / Editions Sarbacane (2007)
Titre : Les mots ça m'est égal Type de document : texte imprimé Auteurs : Mélanie Cuvelier, Auteur Editeur : Editions Sarbacane, 2007 Collection : Exprim ISBN/ISSN : 2-84865-189-X Langues : Français (fre) Résumé : Jeanne, dix-huit ans, est à lhôpital psychiatrique après une tentative de suicide. Comment en est-elle arrivée là ? Pourra-t-elle sen sortir ?
La narratrice nest pas révoltée, pas passive non plus. Elle nous raconte en de courts chapitres (quelques pages) son quotidien à lhôpital, rythmé par les sorties dans le parc, les repas, les rendez-vous avec les médecins. Elle a beaucoup de temps inoccupé et nous livre un fil de pensées décousues sur sa famille, sa façon dêtre au monde : quantité de clés de compréhension se donnent peu à peu, dans des réflexions parfois profondes (« Une fois nommé, on ne peut plus sinventer. », p. 57). Des petits intermèdes en italique, numérotés, et que Jeanne appelle « pour mémoire », expliquent sans suivi chronologique précis ce qui sest passé avant linternement. Ils finiront par expliquer clairement la situation actuelle, dans des dernières pages violentes, rapides. Cette capacité de formalisation signe le début de la guérison psychologique de la jeune fille, qui a compris quelle devait être sa propre « mère imaginaire ». De même, au cours du roman, elle était passée de « la femme/lhomme doù je suis née » (quand on sait la fin, la formule prend tout son sens), de lanonymat répété d « une visite », à des prénoms : le lecteur croise Alfred, Ingrid, Louise, beaucoup plus handicapés que Jeanne. Leurs difficultés les rendent touchants, et ils replacent, le temps aidant, Jeanne dans la vie, vers les autres. Lécriture de Mélanie Cuvelier est soit en phrases longues qui expriment un malaise débordant (procédé peut-être facile quoique ici poétique), soit en déclarations hachées et définitives où le « je » se répète. La langue surprend aussi, inversant les termes, détournant les sens premiers (« Ce qui console, cest de courir aussi fort quon peut jusquà évanouir le monde, les gens, le bruit, la violence », p. 21). Lauteur, dont cest le premier roman, se destine au métier de psychologue clinicienne, et le thème de son uvre flirte avec le cas décole. Fort heureusement, elle sen échappe grâce justement à cette beauté formelle, les mots du malaise, attendus, étant agencés de façon nouvelle et très belle.Nature du document : fiction Thème de fiction : folie/maladie Genre : roman Niveau : 3/BEP Les mots ça m'est égal [texte imprimé] / Mélanie Cuvelier, Auteur . - Editions Sarbacane, 2007. - (Exprim) .
ISBN : 2-84865-189-X
Langues : Français (fre)
Résumé : Jeanne, dix-huit ans, est à lhôpital psychiatrique après une tentative de suicide. Comment en est-elle arrivée là ? Pourra-t-elle sen sortir ?
La narratrice nest pas révoltée, pas passive non plus. Elle nous raconte en de courts chapitres (quelques pages) son quotidien à lhôpital, rythmé par les sorties dans le parc, les repas, les rendez-vous avec les médecins. Elle a beaucoup de temps inoccupé et nous livre un fil de pensées décousues sur sa famille, sa façon dêtre au monde : quantité de clés de compréhension se donnent peu à peu, dans des réflexions parfois profondes (« Une fois nommé, on ne peut plus sinventer. », p. 57). Des petits intermèdes en italique, numérotés, et que Jeanne appelle « pour mémoire », expliquent sans suivi chronologique précis ce qui sest passé avant linternement. Ils finiront par expliquer clairement la situation actuelle, dans des dernières pages violentes, rapides. Cette capacité de formalisation signe le début de la guérison psychologique de la jeune fille, qui a compris quelle devait être sa propre « mère imaginaire ». De même, au cours du roman, elle était passée de « la femme/lhomme doù je suis née » (quand on sait la fin, la formule prend tout son sens), de lanonymat répété d « une visite », à des prénoms : le lecteur croise Alfred, Ingrid, Louise, beaucoup plus handicapés que Jeanne. Leurs difficultés les rendent touchants, et ils replacent, le temps aidant, Jeanne dans la vie, vers les autres. Lécriture de Mélanie Cuvelier est soit en phrases longues qui expriment un malaise débordant (procédé peut-être facile quoique ici poétique), soit en déclarations hachées et définitives où le « je » se répète. La langue surprend aussi, inversant les termes, détournant les sens premiers (« Ce qui console, cest de courir aussi fort quon peut jusquà évanouir le monde, les gens, le bruit, la violence », p. 21). Lauteur, dont cest le premier roman, se destine au métier de psychologue clinicienne, et le thème de son uvre flirte avec le cas décole. Fort heureusement, elle sen échappe grâce justement à cette beauté formelle, les mots du malaise, attendus, étant agencés de façon nouvelle et très belle.Nature du document : fiction Thème de fiction : folie/maladie Genre : roman Niveau : 3/BEP Réservation
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